Le Ministre Nesmy Manigat relance le dialogue social avec les syndicats

Conformément à sa vision exposée lors de son investiture où le dialogue social devait avoir une place de choix, le ministre Nesmy Manigat a eu, ce mercredi 1er décembre 2021, une session de travail avec les responsables de syndicats œuvrant dans le secteur de l’éducation.

Cette rencontre devait permettre de faire un état des lieux des rapports entre le MENFP et les partenaires sociaux. Il s’agissait aussi d’envisager les perspectives de collaboration pour une meilleure gestion du système éducatif haïtien.

Saluant ces partenaires sociaux qu’il considère comme des vigiles de l’école haïtienne, le ministre MANIGAT a exposéla vision de son administration s’articulant autour des 12 mesures qui offrent un cadre permettant de valoriser davantage le métier d’enseignant. Il cite, en ce sens, la première mesure qui met l’accent sur le dispositif clé du Permis d’enseigner.

Ce dispositif exige que seuls des maîtres qualifiés soient habilités à être en salles de classe tout en aidant ceux qui n’ont pas le minimum requis à se perfectionner davantage grâce aux programmes de formation continue.

Réingénierie du système

Les syndicalistes ayant pris part à cette rencontre ont convenu de la pertinence des points évoqués par le ministre, lesquels pourraient agir positivement sur le fonctionnement de l’école, moyennant le suivi de la mise en œuvre. Ils ont cependant émis un ensemble de critiques sur différents aspects du système éducatif à revoir tout en proposant des pistes de solution pour une réingénierie du système éducatif.

A tour de rôle, les représentants de syndicats ont soulevé des problèmes qui affectent la qualité des apprentissages dans les écoles publiques, des problèmes tels: le mauvais état et/ou l’inadaptation des bâtis scolaires, le manque de qualification des maîtres, l’application au rabais des programmes scolaires, la faiblesse de la supervision scolaire, les manuels scolaires, les problèmes de la sous-traitance, les arriérés de salaire, l’accréditation des écoles privées, le mauvais fonctionnement des EFACAP, les cantines scolaires etc., sans oublier celui relatif au budget alloué au ministère qui diminue annuellement. Certains ont aussi réclamé la révision de certaines mesures prises sous d’anciennes administrations assimilées à des persécutions syndicales et l’intégration des cohortes d’étudiants de l’école normale supérieure et du Centre de formation pour l’école fondamentale.